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Comment gérer la gouvernance des données aux niveaux global et local ?

Le management de la donnée est une nécessité qui doit être reconnue et impulsée par le plus haut niveau de l’entreprise. Le top management est le premier sponsor de la prise de conscience collective, de l’importance et de l’intérêt de la donnée.

La conviction centrale de notre approche repose sur le fait que toute entreprise est centrée sur ses données. Ainsi tout collaborateur, du livreur, du technicien aux responsables de production, en passant par les professionnels des ressources humaines ou les comptables, est un acteur de la donnée car il en génère et en manipule quotidiennement. Il ne s’agit pas seulement d’être centré sur les données, mais plutôt dans l’identification et l’activation de la VALEUR réelle des données utilisées régulièrement, ou qui devraient l’être.

Il est essentiel que chaque acteur de l’entreprise puisse identifier les données qui comptent, comprendre leur impact sur ses activités, et que les équipes informatiques soient formées pour appréhender les enjeux métier liés aux données.

Ainsi la collecte des données devient orienté métier et à usage afin d’éviter la création de “Data Swamp”. Les équipes informatiques se concentrent exclusivement sur les données utiles, utilisées et exploitables.

Les points clés pour la mise en place efficace de la gouvernance des données dans une organisation 

 

1° Commencer petit et fixer un cadre solide : L’important ici est de prendre du recul, de définir un périmètre clair. Chaque entité va documenter ses données avec sa spécificité en adoptant une approche commune. Le Data Office s’assurera de la cohérence en cas d’éléments communs entre structures.

Organisation centralisée/fédérée : Il existe deux types d’organisation. L ’essentiel est d’avoir un noyau central pour garantir la cohérence à chaque niveau de l’organisation.

Inclure les équipes métiers : La recommandation est de commencer avec un petit périmètre de données, d’impliquer les équipes métier dès le début, et de travailler en étroite collaboration avec les partenaires métier pour identifier la valeur des données.

Prouver pas à pas : Il faut établir des priorités stratégiques ou identifier un cas d’usage prioritaire pour mettre en place un premier périmètre et démontrer les effets de la gouvernance des données. On pourra ajuster au besoin, ce qui permettra d’embarquer les parties prenantes.

Éviter de tout lancer en même temps : Ici, le conseil est de ne pas définir tous les domaines de données du groupe dès le départ, mais plutôt d’avancer sur les domaines les uns après les autres au fil du temps en fonction de la stratégie. Il n’est pas impossible de revoir au fil du temps les domaines de données pour rester colleré à la stratégie de l’entreprise qui peut évoluer.

S’appuyer sur ses sponsors : L’importance d’un bon sponsoring est clé. Les premiers ambassadeurs sont ceux qui créent de la valeur grâce aux données et seront convaincre les détracteurs pour promouvoir et propager le succès.

Approche durable : Mettre en place une communication efficace et maintenir des comités sont essentiels pour partager l’information et impliquer toutes les parties prenantes. Identifier et partager des KPIs pertinents assurent la durabilité de la gouvernance des données.

KPI Board : L’établissement précoce de KPIs simples et mesurables met en évidence l’avancée du travail de chacun et est un outil de communication fort de la démarche à l’organisation.

 

L’objectif ultime est de permettre aux entreprises, grâce à une gouvernance des données bien structurée, de devenir plus autonomes dans la gestion de leurs données. Ce qui améliore la performance opérationnelle et la prise de décision, basée sur les données, propres à une entreprise data driven.

 

     

Témoignage de Frédérique Muyl, Chief Data Officer et Laurence Bouillon, Consultant Data Strategy issue de la Conférence internationale organisée par le DAMA en Italie