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Comment structurer une gouvernance collaborative des données ?

La mise en œuvre d’une gouvernance des données à l’échelle de l’entreprise n’est pas un projet comme les autres. C’est une véritable transformation, qui concerne tous les services de l’entreprise. Ce processus unique, propre à chaque organisation, est étroitement lié à sa culture et à son histoire. Il s’inscrit aussi dans la stratégie globale.

Quelles sont les bonnes pratiques pour mettre en place une gouvernance des données ?

Collecter intelligemment la donnée pour mieux la valoriser

Il existe deux grandes approches en matière de collecte des données. La première consiste à recueillir un maximum de données, par tous les moyens. Celles-ci sont ensuite filtrées en fonction de leur utilité.

Cette méthode présente plusieurs inconvénients : de trop grandes quantités de données sont plus difficiles à exploiter, et comportent aussi davantage de biais lors de la collecte. Elles sont donc tout simplement moins fiables. L’étape du filtrage des données est par ailleurs chronophage.

La deuxième approche consiste à collecter des données propres dès le départ. L’entreprise collecte donc une quantité de données plus limitée, mais d’une qualité supérieure et sans besoin de filtrage.

Puisque la base de données reste propre et saine, les data sont directement exploitables pour tout nouveau projet stratégique, à tout niveau de la chaîne de valeur. Cette méthode permet donc de mieux valoriser les données tout en gagnant en rapidité d’exécution.

Concilier la vision de l’IT et des métiers

La gouvernance des données au sein de l’entreprise se structure autour de différents rôles. Il convient ainsi de désigner un Chief Data Officer (CDO), qui aura la tâche de piloter de bout en bout la stratégie data de l’organisation. Évangélisation interne de la stratégie, respect du cadre réglementaire, sécurité des données…

Le nombre de rôles à attribuer dépend bien sûr de la taille de l’entreprise de sa stratégie data. La gouvernance repose néanmoins sur un point crucial : la conciliation de l’IT et des différents métiers (RH, marketing, commercial…).

Si les Data Owners contrôlent la qualité de la donnée et identifient les usages qui en découlent, les Data Stewards sont rattachés à chaque service et vérifient le bon fonctionnement des flux de données. Ils jouent un rôle clé dans la communication entre les équipes métier et IT.

Ainsi, la gouvernance s’effectue de manière collaborative et intègre la vision, les besoins et les usages de chacun. Grâce à cette conciliation des visions IT et des métiers, la gouvernance des données intègre chaque aspect opérationnel de l’entreprise : production, logistique, ressources humaines… Une entreprise data-driven peut ainsi améliorer et fluidifier chacun de ses processus pour accroître son efficacité opérationnelle.

 Acculturer en interne

Une gouvernance efficace des données passe inévitablement par une acculturation des collaborateurs. Avant même l’élaboration de la stratégie data, il convient d’échanger avec eux sur le “pourquoi” de cette nouvelle ambition.

Le but est de les sensibiliser aux objectifs stratégiques d’une politique data-driven, mais aussi de recueillir les besoins et les attentes des différents métiers en la matière et de lever les éventuels freins. En intégrant chaque service dès l’origine du projet, celui-ci est compris plus facilement et suscite davantage l’adhésion.

Le dialogue se poursuit une fois la stratégie data établie. Le processus de collecte et de traitement de la donnée doit être communiqué aux équipes. Il est important que chaque collaborateur comprenne les enjeux de la stratégie data, les difficultés auxquelles elle répond et donc son utilité opérationnelle.

Ce faisant, chaque personne pourra appréhender au mieux l’évolution de son rôle. Des sessions de formation aux nouveaux outils collaboratifs permettent enfin aux collaborateurs de concrétiser cette évolution dans la pratique.

La grande majorité des entreprises collectent actuellement des données. Pour valoriser vos data, il convient de mettre en place une gouvernance collaborative et inclusive. Une fois structurée, l’étape suivante est d’assurer le pilotage de la performance, dans une logique d’amélioration continue.